Phnom Penh : une capitale très attachante

Je me souviens précisément de notre arrivée au Cambodge. L’avion a survolé la mer, puis les terres mais ces terres étaient recouvertes d’eau, l’eau des rizières, difficile à distinguer.

Vu d’en haut, le pays donne l’impression d’être un territoire très humide. Impression étrange. On se demande comment on va bien pouvoir circuler au milieu de toute cette eau.

Au Cambodge coule le Mékong, un des fleuves les plus longs et les plus larges du monde et il y a aussi le lac Tonlé Sap, immense réservoir au milieu du pays qui absorbe l’inondation à la saison des pluies. Et puis,le pays compte également beaucoup de rizières : un début d’explication aux questions qui se bousculent dans ma tête avant même d’avoir mis le pied sur la terre ferme.

Nous commençons notre séjour par 2 jours dans la capitale, Phnom Penh, les 24 et 25 octobre 2010. Nous sommes partis le 23 octobre de Paris et après une courte escale à Singapour, nous atterrissons à Phnom Penh un peu sonnés … avec le décalage horaire, nous n’avons pas du tout dormi.

Nous sommes accueillis par le guide et le chauffeur qui vont nous accompagner durant ces 2 jours à Phnom Penh et qui vont nous conduire jusqu’à Siam Rep où nous resterons du 26 octobre au 30 octobre.

Nous rejoignons notre hôtel, le Kabiki, tout près du Palais Royal et du lac Tonlé Sap. C’est un petit hôtel charmant avec de très belles chambres spacieuses, un jardin magnifique en pleine ville et une très belle piscine au bord de laquelle nous allons faire une gigantesque sieste bien méritée !

Dans l’après-midi, nous allons faire un petit tour en tuk-tuk pour humer l’atmosphère de la ville.

La population de Phnom Penh est estimée à 1 326 000 habitants.

 

Quelques données économiques et politiques pour mieux situer le pays

 

Selon les chiffres de la Banque Mondiale, la population du Cambodge est en hausse avec 14,8 millions d’habitants en 2012 contre 13,1 en 2004. Sa richesse globale est également en augmentation avec un PIB à plus de 14 milliards de dollars en 2012 contre 5 en 2004. Le PIB a cru de 7% en 2012 après une décennie de croissance à 10% de 1998 à 2008. L’espérance de vie est passée de 66 ans en 2004 à 71 ans en 2011. L’indice de pauvreté est en voie de diminution : 20% de la population en 2011 contre 50% en 2007.

L’économie cambodgienne est peu diversifiée avec principalement le textile qui représente 80% des exportations, le tourisme, l’agriculture et l’immobilier.

L’agriculture est une priorité pour le pays et de nombreux progrès ont été faits en matière d’irrigation.

Le Cambodge est une monarchie parlementaire. Norodom Sihamoni a accédé au trône en 2004, après l’abdication de son père, Norodom Sihanouk. Il s’agit d’un élément essentiel de la stabilité du pays depuis les Accords de Paris en 1991.

La scène politique cambodgienne est dominée par le Parti du Peuple cambodgien (PPC), dirigé par le Premier ministre Hun Sen.

Les « Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens » ont été mises en place par les Nations Unies pour juger les dirigeants supérieurs du Kampuchéa Démocratique ainsi que les principaux responsables des crimes commis entre le 17 avril 1975 et le 6 janvier 1979, période durant laquelle les Khmers rouges ont dirigé le Cambodge. Elles sont composées pour moitié de magistrats cambodgiens et pour l’autre de magistrats internationaux. Le premier procès, celui de Duch (directeur du centre pénitentiaire S21 à Phnom Penh) a pris fin en février 2012, par la condamnation en appel de l’accusé à la prison à perpétuité. Le procès des plus hauts dignitaires du régime de Pol Pot, Khieu Samphan, ancien chef d’Etat, Ieng Sary, et Nuon Chea, ex n°2 du régime, est en cours.

Les années 1970 et 1980 ont été marquées par le régime Khmer rouge puis par l’occupation vietnamienne. Ensuite, le pays a dû se reconstruire. Maintenant, il va mieux et est prêt à se développer encore plus et à s’ouvrir sur le monde.

Les cambodgiens que nous avons rencontrés lors de ce voyage nous ont raconté la période des Khmers rouges qui a marqué plusieurs générations. Nous avons décidé de ne pas visiter le musée du génocide à Phnom Penh qui se trouve dans un ancien lycée construit par les français et où s’est déroulé en partie le massacre des « intellectuels » durant ces années de terreur. Nous avons eu peur que ce soit trop dur pour nos filles, assez jeunes encore. Il suffisait d’avoir la peau un peu claire (cela voulait dire qu’on ne travaillait pas dans les champs) ou bien de porter des lunettes pour être considéré comme un intellectuel. 2 millions de cambodgiens ont été massacrés entre le 17 avril 1975, date de la prise de pouvoir par Pol Pot et le 7 janvier 1979, date de la libération du pays par les vietnamiens. Les Khmers rouges ont alors fuit dans la jungle et ont réclamé un siège à l’ONU alors qu’ils étaient soutenus par la Chine. Les mines anti-personnelles ont explosé jusqu’en 1988, date de l’ouverture des négociations qui ont abouti par la signature des accords de Paris le 23 octobre 1991. Une page difficile à tourner et on ressent encore les séquelles de cette époque en visitant ce petit pays si beau et attachant avec des gens tellement gentils.