Quelques jours à Marrakech : Essouira, bleue et blanche

1er novembre 2012, en route vers une ville à part.

Autant Marrakech est rouge, autant Essaouira est bleue et blanche et ce code de couleur est appliqué partout dans la ville, sur les bâtiments, sur les auvents des commerces, dans la décoration des boutiques et des marchandises…

Cette association de couleurs mêlée au bleu du ciel et de la mer fait d’Essaouira un lieu exceptionnel.

 

La route

 

Il faut environ 3 heures pour rejoindre Essaouira depuis Marrakech.

Depuis la Palmeraie, on traverse d’abord le quartier de Guéliz qui est le quartier européen de Marrakech.

A la sortie de la ville, on passe devant les complexes de l’industrie alimentaire. En effet, comme autour de Marrakech, de nombreuses exploitations agricoles tirent parti de l’implantation géographique de la plaine, des industries agroalimentaires ont vu le jour.

Le paysage devient de plus en plus désertique. Un désert de cailloux autour de la ville de Chichoua qui est un carrefour entre le sud (Agadir) et l’ouest (Essaouira).

 

Maroc 2012

 

Maroc 2012 Les eucalyptus le long de la route nous rappellent qu’on est au sud.

 

Quand on s’approche de la côte Atlantique, le paysage devient plus vert. Les oliviers sont plus nombreux et des chèvres viennent brouter dans les arganiers.

 

Maroc 2012

 

Maroc 2012

 

L’arganier est un arbre à chèvres. Il permet de fabriquer l’huile d’argan.

Les chèvres mangent les amandes et recrachent les noyaux qui sont utilisés pour faire l’huile d’argan qu’on retrouve dans de nombreux produits cosmétiques.

Nous arrivons à Essaouira.

La principale activité de la ville est la pêche : sardines mais aussi requins, espadons et daurades.

La seconde activité est l’artisanat du thuya, arbre dont la racine peut peser plus d’une tonne.

 

Les remparts

 

Essaouira telle qu’on la connait aujourd’hui a été construite au XVIIIème siècle sous l’influence du sultan alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah. En effet, la ville a un passé qui remonte au temps des carthaginois et des phéniciens avant la naissance de Jésus Christ. Elle s’appelait alors Mogador.

C’est la ville des alizées. Sa population est multipliée par quatre en été car la température est démente dans tout le pays mais à Essaouira, elle est constante.

Lors de notre visite, la mer est rouge à cause de l’eau des oueds et de la pluie.

 

Arrivée à Essaouira
Arrivée à Essaouira

 

Dans le port sardinier, les marins s’affèrent sur les bateaux de pêche multicolores. Ils réparent les filets ou bien redonnent un coup de peinture à la coque des embarcations.

 

Maroc 2012

 

Ils préparent certainement la prochaine sortie en mer de nuit.

 

Maroc 2012

 

4 000 familles vivent de l’activité du port.

 

Maroc 2012

 

Nous nous promenons sur les remparts desquels la vue sur la médina est vraiment belle.

 

Maroc 2012

 

La ville a été construite par un architecte français, Théodore Cornu, à la fin du XVIIIème siècle.

 

Maroc 2012

 

Il s’est inspiré du style portugais pour la dissuasion et les fortifications ressemblent à la Tour de Belem.

La médina

 

La vieille ville ou « médina » rassemble les quartiers musulmans et un quartier juif, le Mellah. Dans la médina, il y a trois espaces bien distincts avec la mosquée, les souks et les habitations qui correspondent en quelque sorte aux trois vies : mystique, commerciale et intime…

Nous revenons en bord de mer pour un délicieux déjeuner de poissons grillés au restaurant Le Fanatic.

 

Maroc 2012

 

Nous visitons ensuite une coopérative de bois de thuyas.

Le travail de la racine de thuya est en effet une spécialité de la ville.

L’odeur de cet arbre est très agréable et les boites, cadres, tout le travail d’ébénisterie est vraiment joli.

 

Essaouira
Essaouira

Retour à Marrakech

 

Sur la route du retour, nous nous arrêtons à la coopérative Marjana qui fabrique de l’huile d’argan.

60 femmes y travaillent.

Moment d’émotion devant la gentillesse de ces femmes qui ne doivent pas avoir une vie très facile mais qui sont très calme et dégagent une réelle joie de vivre.