Journée de contrastes entre la quiétude de la plage, les conditions d’extrême pauvreté dans lesquelles les voisins de notre hôtel de luxe vivent et les évènements tragiques qui se passent à Paris dont nous avons du mal à appréhender réellement l’ampleur et l’horreur d’aussi loin.

 

Une plage de rêve

 

Sable fin, cocotiers, mer chaude et translucide, villa splendide… go to the beach !

Nous sommes accueillis à l’aéroport en provenance de Bagan par le personnel charmant de notre hôtel. Cela semble être une habitude ici car il y a plusieurs personnes avec des pancartes d’hôtel en quête de leurs clients respectifs…

 

 

Nous grimpons dans un magnifique petit camion vintage aménagé en transport de touristes et nous arrivons rapidement dans un hôtel de rêve qualifié comme étant l’un des plus beaux de la région : le Sandoway Resort.

Après le traditionnel cocktail de jus de fruits d’arrivée, nous nous installons dans une villa extraordinaire pour deux jours de repos, de soleil et de baignade. Le bonheur !

 

 

 

Une vie sur pilotis très rustique

 

Après avoir passé la journée à bouquiner et flemmarder sur la plage, nous empruntons des vélos pour aller découvrir le village de pêcheurs d’à côté.

 

 

Les gens y vivent dans des conditions de très grande pauvreté, à même le sol, sans eau courante, dans des maisons de bois sur pilotis. Leurs vêtements sont sales. Certains réalisent des travaux de voirie dans des conditions de sécurité difficiles.

Les barques et les véhicules sont vieux, usagés.

 

 

 

Tout le monde est souriant malgré tout… La vie semble s’écouler lentement. Les enfants s’amusent. Des hommes jouent à des jeux de société et mâchent le bétel. Certains d’entre eux ont visiblement trop bu pour aujourd’hui. Les femmes s’activent aux taches ménagères.

 

 

 

C’est la saison sèche et il faut en profiter. On nous raconte que pendant la saison des pluies il est souvent impossible de sortir de la maison.

 

 

Coucher de soleil splendide sur la plage. Les couleurs du sable et des cocotiers sont sublimés par la lumière du jour qui s’en va.

 

Une soirée à essayer de comprendre ce qui se passe à Paris

 

Soirée mouvementée en raison de l’attentat de Charlie Hebdo.

Gros décalage entre notre calme et le stress que l’on ressent quand on tente de communiquer avec nos enfants restés à Paris…

Nous interagissons difficilement avec nos filles car Internet fonctionne de façon aléatoire. Nous comprenons bien qu’un évènement très triste s’est passé mais sans image, c’est compliqué.

Nous sommes à l’autre bout du monde. Des tueurs ont pénétré dans les locaux du journal Charlie Hebdo et ont abattu froidement quasiment toute la rédaction. Scènes affreuses et cruelles qui nous paraissent venir d’un autre temps, du moyen-âge peut-être. Pourtant non, ces scènes tragiques sont bien en train de se dérouler à Paris et elles se répéteront vendredi 9 janvier à l’hypermarché casher de la place de la Nation.

Qu’en penser lorsque l’on a la chance de faire un voyage de rêve dans un pays comme la Birmanie, dont la population a certes beaucoup souffert et continue de souffrir.

Notre nuit sera agitée et le léger ressac des vagues sur la plage au son réconfortant n’arrivera pas à calmer l’angoisse provoquée par cet évènement inqualifiable dans sa cruauté et son horreur.