Séjour de 3 semaines effectué à Bali en août 2011. Plongée dans les pages de mon carnet de voyage … Les souvenirs reviennent …

Nous restons 7 jours à Ubud qui est considérée comme le centre culturel de l’île. Nous sillonnons la région autour d’Ubud et visitons de nombreux temples.

Nous séjournons au Santi Mandala qui se trouve à quelques kilomètres du centre d’Ubud. Je recommande vivement cet hôtel. Les chambres se présentent sous la forme de petites maisons individuelles plus ou moins grandes et luxueuses selon le standing que l’on choisit. Elles sont toutes entourées de murs, ce qui donne beaucoup d’intimité.

Intimité nécessaire car les salles de bain sont à l’extérieur de la chambre. Absolument génial et original et assez courant à Bali. Il faut dire qu’il fait toujours beau et chaud donc c’est tout à fait possible d’avoir sa salle de bain en plein air. C’est même normal, non ? Les enfants adorent faire leur toilette et se brosser les dents dehors. C’est très ludique, même pour les grands enfants comme moi ! Il faut seulement faire un peu attention aux moustiques et aux insectes la nuit mais ça va, croyez moi, je suis assez peureuse …

Le site de l’hôtel est très grand et les bagages sont véhiculés dans des petites voitures électriques. Le personnel est charmant. La nourriture simple mais bonne. Le nasi goreng qui est le plat traditionnel d’Indonésie à base de riz frit épicé mais aussi parfois de poulet est excellent. La piscine parfaite ! Allez on y retourne !

Côté visites et activités, il y a énormément de choses à faire sur cette petite île très touristique. Je vais me concentrer dans cet article sur la visite de quelques lieux culturels accessibles en voiture depuis Ubud et j’écrirai sur les activités sportives et animalières dans un article spécial.

Le 1er jour à Ubud, nous errons un peu dans la ville car nous sommes très fatigués (le voyage est long depuis Paris avec une escale à Hong-Kong dans notre cas mais on peut aussi faire escale à Singapour) et parce que nous n’avons pas bien préparé notre séjour et pas du tout planifié les visites avant. Mois de juillet 2011 trop rempli !

Nous marchons dans la petite ville et visitons la forêt des singes (Cf. article sur les activités animalières). Nous assistons à la préparation d’une crémation très importante et nous déjeunons au Café Lotus près du temple royal. Très sympa !

En fin d’après-midi, nous sympathisons avec un jeune chauffeur de taxi et nous lui donnons rendez-vous pour le lendemain matin avec comme objectif de nous faire découvrir les lieux incontournables d’Ubud.

Il s’appelle Ketu. Il est très jeune. Il vient tout juste d’acheter son taxi et il a comme ambition de réussir dans le tourisme. L’activité touristique est proliférante sur l’île. Il conduit assez vite et nous évitons de peu un accident qui aurait pu être mortel et écourter son activité (et notre voyage). Il évite de justesse une moto qui arrivait sur notre gauche alors qu’il allait tourner à gauche. La conduite se fait à gauche en Indonésie comme en Angleterre et les dépassements doivent se faire par la droite. Mais, ici comme dans beaucoup de pays asiatiques, la circulation est assez anarchique et il est d’ailleurs déconseillé aux touristes de louer des voitures et d’essayer de conduire. Nous avons eu chaud !

Visite rapide d’une fabrique d’objets traditionnels en bois. Trop touristique pour nous. Bali, et Ubud en particulier, regorgent d’artisans du bois, de tisseurs, de peintres. Il y en a tellement qu’il est difficile de s’y retrouver et on finit par penser que tous les objets se ressemblent.

Pour moi, les plus beaux objets sont les boites dans lesquelles les femmes glissent les offrandes aux dieux et qu’elles transportent sur leur tête. On trouve des boites tissées qui sont souvent très colorées ou bien des boites en métal avec des motifs incrustés de toutes les tailles. Je regrette de ne pas en avoir ramené davantage.

 

 

Les balinais sont de religion hindoue pour la majorité d’entre eux. Ils font énormément de cérémonies.

 

Bedulu

Ce 12 août 2011, nous commençons nos visites en compagnie de Ketu à Bedulu. Bedulu fût la capitale d’un empire très puissant avant l’arrivée des javanais. Dalem Bedaulu a été le dernier roi balinais à résister aux Majapahit de Java et il a été vaincu en 1343.

 

Goa Gaja

Nous visitons Goa Gaja, la grotte de l’éléphant qui date du XIème siècle. La légende dit qu’un géant, Kebo Iwa, l’a creusée avec ses mains. A l’intérieur de la grotte, on trouve des vestiges d’un lingam qui est le symbole phallique du dieu hindou Shiva et une statue de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant.

 

 

Tampaksiring

Nous poursuivons notre route vers Tampaksiring et nous découvrons le site plus ancien et le plus spectaculaire de Bali, Gunung Kawi,  auquel on accède par un chemin escarpé qui descend vers la rivière.

Gunung Kawi est composé de plusieurs sanctuaires qui sont taillés dans la roche. Il daterait du Xème siècle mais on ne sait pas s’il s’agit de monuments funéraires ou commémoratifs. Le lieu est très imposant et la promenade vraiment très belle au milieu des rizières.

 

 

Tirta Empul

Nous nous dirigeons maintenant vers les sources sacrées de Tirta Empul. Elles ont été découvertes en 962. Elles auraient des pouvoirs magiques. Près des sources, se trouve le temple Pura Tirta Empul qui est un des temples les plus importants de Bali où se rendent de nombreux croyants. Les balinais se baignent dans les bains publics et font de nombreuses offrandes.

Pour visiter les temples, il faut revêtir un sarong pour couvrir les jambes. Même les hommes doivent le faire. Beaucoup de balinais portent le sarong en tant que vêtement traditionnel.

 

 

Sebatu

Retour à l’hôtel en s’arrêtant pour admirer la campagne et les rizières à Sebatu.

 

 

Tegallalang

Arrêt un peu plus long à Tegallalang. Forte impression d’avoir vu en photo ces merveilleuses rizières dans de nombreux magazines de voyage…

 

 

En route, nous nous arrêtons pour assister à la répétition d’un spectacle de village. Les femmes accomplissent des danses rituelles avec beaucoup de précision dans les gestes surtout avec les mains et le visage.

Les danses à Bali racontent des histoires hindoues de l’épopée du Ramayana (Cf. article sur le Palais Royal à Bangkok). Chaque village a sa troupe de danse. La musique est très aigüe et elle est interprétée sur une sorte de xylophone (un gamelan) qui est typique de Bali.

 

 

Bali est la seule île hindouiste d’Indonésie qui est le plus grand pays musulman du monde.

Les offrandes et les prières dédiées aux dieux et divinités occupent une énorme place dans la vie quotidienne de la plupart de balinais. Il y a des cérémonies, des fêtes et des rites tous les jours. De magnifiques processions ponctuent les différents rites de passage de la vie des gens : limage des dents, mariage et crémation essentiellement.

Il y a des autels partout pour apaiser les mauvais esprits : au pied des statues, à l’entrée des magasins et des maisons, dans les hôtels et dans la nature également.

Entre le IVème et le VIIème siècle, les civilisations de l’Inde et de Ceylan s’implantent sur les rivages de l’archipel indonésien. Les seigneurs des îles s’initient à l’hindouisme. Ils adoptent le système des castes qui constituent les différentes classes sociales en Inde. Vers 1400, un prince javanais, converti à l’islam, fonde Malacca et ainsi débute l’influence musulmane en Indonésie qui se répand rapidement à travers l’île de Java, attirant à Bali toute «l’intelligentsia». Bali devient alors le refuge de l’hindouisme.

Bali est la dernière des îles à subir la colonisation occidentale. Les hollandais débarquent en 1597. Ils se heurtent aux pouvoir des rajahs (descendants des princes), avides d’indépendance. L’ultime épisode de ces affrontements a lieu en 1906 : le rajah de Badung met le feu à son palais. Il se jette avec ses sujets sous les canons des hollandais.

Bali est occupée par les forces japonaises de 1942 à 1945. Les hollandais quittent l’île après la 2ème guerre mondiale.

En 1965-1966, le général Soeharto prend la tête de la répression d’un coup d’État manqué dont l’armée accuse le Parti communiste indonésien d’être l’auteur. A Java et Bali, entre 1004 000 et un million de personnes sont massacrées. Depuis, l’histoire politique est moins agitée.

Grand remerciement à Ketu pour cette très belle journée de découverte.