Quelques jours à Berlin : immersion à l’est

Das leben der anderen

 

Quelles émotions chez les agents de la Stasi, l’ancienne police politique chargée de la sécurité de l’Etat au temps de la RDA (République Démocratique Allemande) dont l’objectif est de protéger le régime communiste tout puissant ?

Quelles peurs, quelles frustrations pour le peuple qui du jour au lendemain peut être surveillé ?

Le réalisme historique du film La Vie des Autres (Das Leben der Anderen) de Florian Henckel Von Donnersmarck nous permet de plonger dans le Berlin-Est des années 1980.

Ecoutes, craintes, dénonciations, respect de la parole du Parti et la vie qui continue en dépit de ce régime absurde… Certains héros du film sont conduits vers le suicide. D’autres survivent à ce manque de liberté insupportable et puis, au milieu de tant d’humiliation, Wiesler, chargé d’écouter Dreyman, falsifie les rapports qu’il rend à ses supérieurs de la Stasi pour le sauver.

En hommage, Dreyman qui des années plus tard a compris, publie un livre, La Sonate des bonnes personnes (Sonate vom Guten Menschen). Le bien l’emporte dans ce film si fort, extrêmement fin… mais dans la vraie vie, les gens comme Wiesler existent-ils ?

Pas évident, sachant que Wiesler a risqué sa vie pour sauver Dreyman : les cas de trahison à Berlin-Est étaient passibles de la peine de mort.

 

Friedrichsain

 

La Vie des Autres a été tournée dans le quartier de Friedrichsain et dans la Karl-Marx-Allee. Très longue, bordée d’immenses immeubles symétriques dans les tons de beige et de gris, elle ne prête pas à la rigolade.

 

Friedrichsain
Friedrichsain

 

Pourtant, des restaurants et des bars branchés investissent le quartier qui devient de fait plus joyeux. Le Mur est tombé…

Le Café Tassot est très convivial. Nous nous y attardons pour goûter après avoir médité devant la statue de Karl Marx.