12 jours au Vietnam : le ballet des deux-roues à Hanoï

Hanoï est une très belle ville que je trouve à la fois authentique et mélancolique. Un mélange de traditions et de poésie.

Si on la compare à deux autres capitales visitées et décrites dans ces pages, Hanoï est beaucoup moins moderne et peuplée que Bangkok mais elle n’est pas non plus aussi tranquille que Phnom Penh. Elle paraît être une ville un peu engourdie à côté d’Ho Chi Minh-Ville qui a une population 3 fois supérieure et dans laquelle l’activité est frénétique. Peut-être est-ce parce qu’elle est restée plus loin de l’américanisation qui a surtout touché le sud du pays. Hanoï est la capitale politique et intellectuelle du Vietnam tandis qu’Ho Chi Minh en est plutôt la capitale économique.

On sent à Hanoï le poids du passé colonial qui a laissé de beaux quartiers avec de très belles demeures.

On perçoit un dynamisme économique nouveau mais sans conséquence sur l’architecture globale de la ville (pour l’instant).

En effet, à la sortie de l’aéroport, de grandes usines ont été construites et on croise des bataillons d’ouvriers et d’ouvrières qui viennent travailler à bicyclette ou à vélomoteur.

Vers le vieux quartier des 36 rues et le grand marché, il est encore possible de déambuler tranquillement dans de vastes avenues ombragées, dans des parcs et au bord du lac Hoan Kiem.

On apprend très vite à traverser les rues en zigzaguant au milieu des deux-roues. Il y a des feux de circulation certes mais il règne dans la rue une joyeuse anarchie et le vacarme est incroyable.

Il est possible de croiser de très belles femmes au rythme lent sur de jolies bicyclettes. La poésie de leur gestuelle et leur beauté délicate sans artifice nous envoûtent.

 

 

 

 

 

 

Aux alentours de 5 heures du matin, le jour s’est déjà levé.

La journée de travail commence tôt à Hanoï.

Mais, où vont ces femmes si élégantes ? Sur un marché pour livrer les fleurs ? Dans une boutique ? Dans un hôtel ? Chez de riches commerçants qui occupent peut-être les magnifiques demeures des avenues ombragées ? Vous noterez que les balayeuses sont déjà au travail et que beaucoup de femmes portent le chapeau conique, véritable emblème du pays.

Il y a également des équipages masculins et mixtes : mari et femme ? Frère et soeur ? Amis ? De la même famille de paysans venus vendre leurs produits à la ville ? Nous ne saurons jamais.

Sur certains vélos, il peut y avoir de nombreux cartons et des sacs multicolores ou bien simplement quelques journaux…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux-roues avec ou sans moteur forment un magnifique ballet improvisé rempli de beauté et de poésie et nous restons longtemps à observer ces scènes de vie quotidienne que nous trouvons extrêmement belles. Qu’en pensez-vous ?