Mais pourquoi la Corée du Sud ?

Nous sommes à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle depuis un bon moment maintenant. Il est 19 heures dans la salle d’attente et nous allons embarquer d’une minute à l’autre pour Séoul, deuxième plus grande capitale d’Asie, avec 20 millions d’habitants si on compte la population de l’agglomération totale.

Calme en pensant aux trois semaines de découverte qui nous attendent mais aussi excitation tout de même à l’idée de redécouvrir cette Asie à l’extrême opposé de chez nous et de marquer plus un au compteur des pays visités.

Très peu d’européens dans notre vol : c’est un bon début !

Mais pourquoi la Corée du Sud ?

C’est le titre de l’avant-propos du joli petit livre « Corée du Sud Le goût du miracle » de Sébastien Faletti dans la collection L’âme des peuples que je lis dans le hall de l’aéroport avant l’embarquement. Son auteur est correspondant depuis 2009 à Séoul et Shanghaï pour Le Figaro et Le Point. Il explique bien le caractère à part de ce petit pays privé d’une partie de lui-même depuis la séparation entre la Corée du Nord et la Corée du Sud mais aussi sa situation géographique entre la Chine et le Japon qui est à l’origine de beaucoup d’évènements de son histoire.

Aller passer ses trois semaines de congés d’été là-bas (deux semaines en Corée et une semaine aux Philippines pour être exacte) intrigue beaucoup notre entourage et les amis de mes filles.

Bien-sûr parmi les raisons de ce voyage, il y a notre fascination qui ne décroit pas au fil des voyages pour l’Asie.

Mais ce n’est pas tout, s’y ajoute l’envie d’aller voir ce qui se passe dans un pays très proche de l’un des régimes les plus fous de l’histoire, la Corée du Nord. Un des points forts de notre voyage sera d’ailleurs la journée passée dans la zone démilitarisée (la DMZ) à la frontière des deux Corée à laquelle je consacrerai un article.

Corée du Sud 2016

 

Ensuite, découvrir Séoul, la ville qui va à cent à l’heure, qu’on dit au top de la technologie et qui garde également la trace d’un passé glorieux avec ses palais impériaux et ses maisons authentiques.

 

Corée du Sud

 

On dit aussi que les temples bouddhistes y sont très colorés et construits dans un style typique du pays. Et puis, il y aurait beaucoup d’écoles confucéennes car la Corée est considérée comme un des pays les plus confucéens au monde.

 

Corée du Sud

 

Nicolas Bouvier a dit de la Corée qu’elle est une « chambre close ». Cette image résume bien ce pays qui a échappé, comme le Japon, à l’emprise coloniale de l’occident. En effet, même si elle est très ouverte sur le monde, elle conserve un caractère très national qu’elle aime cultiver. Les drapeaux du pays flottent ici et là, peu de gens parlent bien anglais, on sent une certaine fierté d’être coréen.

Il est quand même incroyable de voir qu’un si petit pays est parvenu à se hisser au rang de 12ème économie mondiale alors qu’après la guerre qui a conduit à la séparation en deux du pays en 1953, il était un des plus pauvres du monde. Cela grâce à un travail ahurissant et une discipline qu’on sent en côtoyant de près ses habitants. Il y a aussi sans doute la force du groupe : la cohésion est palpable partout. Il y a peu d’esprit de révolte, ce qui facilite sans doute le développement économique rapide …

Bref, comme je vais essayer de vous le démontrer au fil de ce récit de nos deux semaines de voyage, la Corée du Sud vaut le détour.